Les Galgos

Chaque année, au mois de janvier, le même drame se déroule en Espagne : des milliers de galgos sont sacrifiés après la saison de la chasse.

Selon les autorités espagnoles, plus de 50.000 galgos sont « jetés » une fois la saison de la chasse terminée.

Les galgos sont alors pendus avec les pattes arrières touchant à peine le sol afin que l’agonie soit longue, ils sont jetés dans des puits, traînés derrière une voiture, battus à mort, brûlés vifs,… les plus chanceux sont simplement abandonnés.

C’est ainsi qu’en Extremadura, en Andalousie, et dans la province de Madrid et de Castille,… ce sont des centaines de galgos faméliques qui errent dans les rues, aux abords des routes,…

Seuls 10 % de ces milliers de galgos seront secourus par les associations espagnoles. Ils sont placés en Belgique, en France, en Hollande, en Allemagne,…hors des frontières ibériques, le lévrier retrouve enfin une place de « chien de compagnie ».

GÉNÉRALITÉS

Le galgo (lévrier espagnol) est un lévrier communément utilisé pour la chasse, en particulier la chasse aux lièvres en terrain découvert.

La fédération cynologique internationale l’a répertorié dans le groupe 10 (souche asiatique) – section 3 (lévrier à poil court, oreilles couchées ou tombantes) – standard n°285 (lévrier galgo ou lévrier espagnol-originaire d’Espagne).

Les Galgos

DESCRIPTION

Le galgo est un chien à la silhouette élégante.

Il a une belle musculature, sa tête est fine et allongée, son poitrail est profond. Il a un ventre bien levretté et un long fouet tombant en faucille au repos.

Son allure typique est, par nature, le galop. Son trot doit être allongé, rasant, élastique et puissant.

Il existe deux variétés de galgos :

L’une à poil serré, très fin, court, lisse, réparti sur toute la surface du corps jusqu’aux espaces interdigitaux ;

L’ autre, appelée «Barbuda» à poil dur mi-long, (mais cette longueur peut varier) réparti uniformément sur tout le corps. Le galgo barbudo porte souvent barbe et moustaches, il a souvent des sourcils fournis et un toupet sur la tête.

Toutes les couleurs sont admises mais les nuances suivantes sont considérées comme les plus typiques : robe crème, bringée, fauve, noire, blanche.

Sa taille varie : pour les mâles entre 65 – 75 cm et 60 – 68 cm pour les femelles.

Son poids varie entre 25 – 30 kg pour les mâles et 20 – 25 kg pour les femelles.

Le lévrier est un chien calme, réservé, avec un instinct de chasse développé.

ORIGINES DU GALGO

Les Galgos

L’origine du lévrier est incertaine, mais on la retrouve sur des stèles ou des bas-reliefs égyptiens dès 5000 av J-C.

On retrouve les preuves de l’existence du Saluki (lévrier persan) à Sumer. Des stèles du cimetière royal de la ville d’Ur (200 km au SE de Babylone, sur la rive gauche de l’Euphrate) montrent que le lévrier, le saluki en particulier, était élevé et respecté en 2600 av J-C.

Les pharaons lui ont rendu hommage par Anubis : animal sacré inspiré du chacal et du lévrier.

Ce « prince » est souvent considéré comme un chien et il existe à la dixième classification de cette race pourtant, les spécialistes reconnaissent qu’il est différent en morphologie et en caractère. Il est reconnaissable à sa silhouette aérodynamique qui en fait un coureur hors pair.

Bien qu’il existe, aujourd’hui, 13 races de lévriers différentes les unes des autres, certaines se sont croisées au fil du temps.

Elles ont en commun vitesse, élégance, douceur, intelligence, adaptabilité et sociabilité ; tant de caractéristiques qui leur viendraient d’un ancêtre commun dont l’origine n’a pas encore été retrouvée mais qui nous serait, fort probablement, parvenu lors de l’invasion des légions romaines par l’Est.

On pense que le galgo a été introduit en Espagne par les arabes et qu’il descend du sloughi du Nord de l’Afrique.

A cette époque, seuls les nobles pouvaient en posséder et les utilisaient lors de «grandes chasses».

C’est à cette époque que, des personnes d’origine humble, qui avaient en charge de prendre soin de ces animaux, ont commencé à étendre, pour eux-mêmes, l’élevage de galgos de manière incontrôlée. C’est aussi à partir de cette époque que le galgo n’a plus été un animal «noble» appartenant à la noblesse, mais est devenu un animal associé à la classe la plus basse de la société espagnole.

Dans le même temps, la noblesse espagnole commençait à importer des greyhounds d’Irlande pour leur grande rapidité qui manquait aux lévriers espagnols.

Au début du 20ème siècle, l’élevage des galgos s’est généralisé parmi les classes modestes. A cette époque, la chasse était un moyen de subsistance et les hommes chassaient pour manger : le galgo est devenu une aide inestimable pour son maître ; posséder un galgo signifiait que l’on ne souffrirait pas de la faim.

Cela signifiait également que lorsque le galgo ne «servait» plus pour la chasse, le propriétaire n’avait d’autre solution que de le sacrifier.

Les fusils étant réservés aux «riches», la pendaison devint très vite la méthode la plus utilisée.

Plus tard, sous le régime de Franco, l’Espagne a connu un exode rural, profitant ainsi des opportunités de travail qu’offraient les villes. C’est ainsi, que ces passionnés du monde des galgos, qui n’avaient plus d’endroit où satisfaire leur passion, commencèrent à se rassembler dans des endroits où, ils pouvaient organiser des courses.

C’est ainsi que progressivement, importés d’Angleterre, sont nés les cynodromes.  A la fin des années 70 on comptait 16 cynodromes en Espagne; celui de Barcelone a fermé en 2006.

Les Galgos

LA SITUATION EN ESPAGNE

Le galgo est toujours, dans le milieu rural espagnol, traditionnellement élevé pour la chasse.

Chaque année, des concours de chasse au lièvre sont organisés dans différentes régions. Les lévriers sont lâchés en couples, le vainqueur est celui qui attrape le lièvre. Le vainqueur final est fièrement fêté.

Les perdants sont, quant à eux, systématiquement éliminés de façon cruelle : ils sont pendus plus long ou court, méthode appelée sordidement «technique du pianiste» selon ses performances ainsi, il résistera plus ou moins longtemps à l’étranglement, prenant appui sur ses pattes arrières.  Ils sont jetés au fond de puits, sont empoisonnés, affamés, amputés, traînés derrière une voiture,  vendus comme appâts de pêche,  utilisés comme cible vivante pour le tir ou comme proie pour des combats de chiens (type pitbulls).

La législation en vigueur sur le droit des animaux ne serait pas appliquée envers les propriétaires.

La fierté «bafouée» du chasseur dont le(s) chien(s) n’a/n’ont pas chassé(s) à la hauteur des espérances de son propriétaire autorise ce dernier à punir son/ses chien(s) en le(s) torturant et en lui/leur imposant la mort qu’il choisit.

Il faut savoir que pour effectuer leurs sélections, les galgueros font reproduire à outrance une ou deux femelles de bonne lignée. Ils possèdent, en général, une meute de 7 ou 8 galgos (ou plus). Quand on sait qu’une galga peut mettre bas 8 à 9 petits par portée, deux fois par an, on peut aisément imaginer le nombre de galgos naissant chaque année.

On ne parle pas de cas isolés mais de milliers de chiens qui sont, chaque année, sacrifiés !

Les galgos abandonnés seront acheminés vers des perreras (refuges municipaux que l’on pourrait qualifier de «couloirs de la mort» où ils seront gazés).

En Espagne, il n’est pas encore dans les mœurs d’adopter un galgo ; un galgo est un «outil de travail» !
Là-bas, promener un galgo en laisse fait ricaner. Il est impensable de faire de lui un animal de compagnie. Souvent, seuls les chasseurs (galgueros) et les gitans cherchent à adopter les galgos échoués dans les perreras.

Galgos

QUE DIT LA LOI

Les Galgos

Si la pendaison et autres tortures sont interdites, le gouvernement espagnol ne fait rien pour interdire ces pratiques.

Il faut également savoir que l’Espagne et le Portugal sont les deux seuls pays de l’Union Européenne qui autorisent encore la chasse avec des lévriers.

Les Galgos

SAVEZ-VOUS QUE?

François 1er , qui fut emprisonné en Espagne suite à sa défaite lors de la bataille de Pavie, reçu de la part de Charles Quint comme compagnon d’isolement … un galgo ?

Louis Icart est un artiste français. Né à Toulouse (France) en 1888, il commence à dessiner dès son premier âge. En 1907, il s’installe à Paris et s’intéresse alors à la peinture, au dessin et à la gravure.  Influencé par des artistes tels que Jean Antoine Watteau, François Boucher ou encore Fragonard, il devient une personnalité majeure de la période Art déco et son travail gagne en popularité aux Etats-Unis et en Europe durant les années 1920 et 1930.

La Jeune Femme aux Lévriers